L'Hiver de Fimbul

Saramir avait entendu l'exclamation de Quarions et décida donc que c'était le bon moment de se faire des alliés forts,fiables et solidaires,alors il décida d'infiltrer la conversation.Il s'approcha donc de Quarions avec son groupe de quelques valeureux chevaliers de confiance et il fit un signe de tête.

-Je me nomme Saramir j'ai entendu ce que vous venez de dire et je crois que seul une personne pure de coeur comme vous peut diriger cette quête dont vous parliez et parlant de compagnons croyez vous que nous soyons de trop?Car je serais prêt à me dévouer pour la rédemption vraiment,donc si vous l'acceptez moi et mes hommes seront la pour vous servir.

Doncorleone attendait que Saramir finisse de parler et voyant que personne d'autre ne prenait la parole, il le fit:
"Pardonnez mon impolitesse, mais... vous n'auriez rien à manger par hasard ? Parce que voyager ca m'ouvre l'apétit et je n'avais pas l'intention de toucher à ces bestioles répugnantes qui parcourent le désert. J'ai gouté une fois à du rat en brochettes, c'est ignoble et je ne tenterai plus l'expérience avec des créatures inconnues. En plus je trouve cela plus convivial pour nous entretenir, j'imagine que vous avez nombre de choses à nous préciser concernant notre quête."

Saramir,trouva l'idée de ce seigneur qu'il ne connaissait point vraiment allèchante dans tous les sens du mots donc il dit:

-Moi je suis bien d'accord avec vous mon cher ami! Pourquoi n'organiserions-nous pas un banquet, ce serais bien non? Comme ça, nous pourrons faire plus grande connaissance et parler de cette fabuleuse quête qui nous attend, qu'en dites vous?

Tandis que la compagnie des Seigneurs de l’Hiver se complétait, le Meneur les observait attentivement de l’entrée de sa tente. Rien n’aurait pu le préparer à voir que les coutumes les plus anciennes des Ylmerins étaient transgressées sous ses yeux. L’hospitalité était sacrée pour lui et son peuple, certes, mais voir autant de personnes armées au beau milieu de son camp lui semblait insultant. Aussi loin que remontaient les histoires des camps, nul étranger armé n’avait réussi à ressortir vivant de leur Terre. Pourtant, il ne pouvait que se rappeler l’impression que Quarions lui avait fait. Au fond de lui, il le savait noble de cœur, courageux, meneur d’hommes et fidèle à ses engagements, il semblait dénué de l’orgueil qui caractérise les chefs et semblait sincère. Des choses étranges se passaient ici, il le sentait. Vouloir s’y opposer n’entraînerait rien de bon. Il devait freiner la soif de ses guerriers. Il les avait vu se regarder et se placer tout autour des Seigneurs de Fimbul, n’attendant qu’un signe de sa part pour mettre fin à l’existence de leurs visiteurs si peu respectueux. Il s’avança et prit la parole après Quarions :

- Bienvenue parmi nous, étrangers. Vous pouvez rester ici pour la journée. Sans peut être vous en rendre compte, vous avez bafoué nos règles. Les personnes armées sont en général exécutées à moins qu’elles ne soient dans le besoin. Quarions et ses compagnons ont bénéficié de cette exception mais il ne semble pas que vous manquiez de quoi que ce soit. Cependant, je vois bien que vous êtes présents ici pour accomplir une quête. Sinon, quelle serait la raison de votre présence dans cet endroit ? Votre but n’est pas de nous nuire ainsi, je vais faire une entorse à une coutume qui remonte à notre arrivée ici. Vous ne risquerez rien tant que vous resterez parmi nous. Je vous demanderai seulement de ne pas montrer vos armes, nos guerriers sont prompts à agir et je suppose que vous ne souhaitez pas en mesurer l’efficacité.

Il se tourna alors vers Quarions :

- Vous avez apporté beaucoup de troubles parmi nous… J’espère que cela n’était pas votre volonté. Mon camp ne transgressera pas mes ordres mais il est possible que d’autres n’aient pas la même clémence. Quoi qu’il en soit, je vous ai dit que je vous donnerai des indications sur les environs et je le ferai. Si vous voulez bien me suivre je vous les transmettrai. Je vous fournirai aussi de quoi faire rendre votre passage en ces lieux plus agréables. Vos vêtements ne sont pas adaptés et vous aurez besoin d’un abri en pleine journée lorsque le soleil sera le plus chaud.

Plus il ajouta avec un léger sourire :

- Je doute qu’un banquet soit possible. Même si vous n’étiez pas aussi pressé, un tel environnement ne permet pas de gâcher autant de nourriture d’un coup.

Et il invita Quarions à le suivre à l’écart pour lui donner ses précieux conseils tandis que les guerriers Ylmerins observaient les nouveaux arrivants armés avec un regard de prédateur.

Saramir, regardant de tous les côtés, sentait la tension monter, il regarda Red et lui chuchota ceci:

-Et bien,je crois que nous ne sommes point la bienvenue et de plus Quarions est parti,peut-être que c'est un plan consistant à nous tuer?En tout cas leur regard ne me dit rien qui vaille.

Doncorleone, amusé par la tournure des évènements mais ne voulant tout de même pas bafouer les coutumes locales, retourna près de sa monture pour y ranger son épée. Il profita de cette occasion pour saisir une outre et boire une bonne partie de son contenu.
Puis il décida d'aller chercher quelques fruits en rentrant dans la tente la plus proche.
Il revint quelques minutes après et lanca à Saramir un fruit qui avait la taille d'une pomme mais l'apparence d'une mure :
"Tenez mon cher, nous devrons nous satisfaire de cela."
Se tournant vers Red en pouffant:
"Vous voulez que je coupe votre fruit en combien ? Parce que si je fais une part pour chacun de vos cavaliers, il ne vous restera pas grand chose."

Saramir lança un regard à ses soldats affamés,et il eut pitié.

-Vous pouvez la diviser en trois,pour mes trois valeureux soldats car comme on peut dire trois vies vaux plus qu'une.Une gourde d'eau me suffira...

Mais croyez-vous que ce serais mieu de les renvoyer à leur foyer et retrouvrer leur famille,croyez que nous serons mieux seul vous et moi?

"Vous ne pensiez tout de meme pas voir arriver des elfes ici pour quêter leur pitance? Sauf votre respect mon seigneur, je ne dépends de personne pour me nourrir depuis que j'ai l'âge de marcher. Merci de votre offre, mais vous trouverez bien parmi cette abondance d'arrivants bouches plus affamées que la mienne." Et sur ces paroles, Red retourna donner ses instructions à ses cavaliers pour qu'ils retournent en leur pays, et s'installa ensuite pour observer les va et viens du campement.

Voyant Shannalyss toute parée,Saramir décida d'en faire autant. Iil se tourna vers ses trois compagnons et eut le courage de leur dire de retourner à leur foyer,retrouver leur famille et se reposer. Dès que ses soldats furent partis,il fit ses bagages,et mangea le fruit que Red lui avait proposé:délicieux mais non chargeant. Après les préparatifs,il se tourna vers Shannalyss:

-Vous m'avez l'air songeuse,y a-t-il quelque chose que je puisse faire?
Et de plus en attendant que Quarions soit de retour,pouvez-vous me donner des informations sur notre prochaine destination?

Kamaster portait tous ses biens sur lui, il retourna donc sur la dune et continua à contempler l'étendue aride du désert. Il sortit sa gourde et se laissa couler une goutte sur la langue. Il la savoura le plus longtemps possible et regarda le nombre de personnes qui étaient présentes. Elles avaient l'air plus appétissantes les unes que les autres. Il pouvait quasiment sentir le sang couler dans leurs veines...

Il ferma les yeux, secoua la tête et continua à observer le désert, il ne devait pas laisser libre cours à de telles pensées, sinon il pourrait commettre des actes regrettables.

Saramir, impressionné par un tel calme, songea à en faire autant:

-Et bien, seul le temps nous le dira mais, ne trouvez vous pas cela louche?
Cela fait longtemps que Quarions est parti et je ne me sens point le bienvenu avec tous ces soldats qui nous entourent, vaut mieux craindre le pire...

Et il regarda le ciel avec un grand désespoir...

Doncorleone, lassé par le discours de cet étrange Saramir, partit s'occuper de sa monture, il n'avait pas envie d'entendre un tel pessimisme à l'aube de leur quête.
Il ramassa quelques broussailles qui poussaient ça et là et les tendit à son cheval qui s'empressa de les manger. Puis il sortit une brosse d'une des poches de son sac et entreprit de redonner de l'allure à sa monture. Le voyage dans ce maudit désert l'avait mis dans un piteux état, il avait du sable partout et sa crinière était toute ébouriffée à cause des quelques tempêtes de sable qui s'étaient produites au cours du périple.
Doncorleone se posait tout de même beaucoup de questions, que peut bien faire Quarions pour que cela prenne autant de temps, il avait dit le départ imminent, mais voilà plusieurs heures qu'il n'était pas revenu... étrange.

Sans un mot Tanariel s'éloigna du groupe, il ramassa son sac qui traînait près d'une tente et s'équipa tranquillement pour partir en éclaireur dans le désert... Quoi que les autres seigneurs en disent il irait tout de même... La présence des autres le gênait, comme si leur regard n'était que d'incessants reproches à son âme qui s'était pervertie au fil des millénaires. Il noua deux outres à sa ceinture près de son épée. Il passa son sac sur ses épaules et vérifia que chaque chose était à sa place. Puis il grimpa la plus haute dune surplombant le campement et scruta l'horizon.... De cette façon d'agir il démontrait clairement qu'ils s'étaient tous trop attardés en ce lieu....

Saramir, voyant Tanariel qui était sur le point de partir, le rejoignit à la course, essoufflé par la chaleur et le sable il lui dit ceci:

-Vous ne comptez tout de même pas attaquer ce desert seul, non? Si vous le voulez bien je me ferai un honneur de vous accompagner, car, moi non plus je ne peux attendre une heure de plus et je n'aime pas avoir tous ces soldats autour de moi, et de plus vous ne savez point ce qui peut vous attendre dans ce desert maudit.

Sur ces paroles, il siffla à sa monture qui portait tout son équipement, et il se prépara donc avec vitesse et lorsqu'il fut fin pret il dit:

-Donc, acceptez-vous?

Le seigneur déchu regarda le paladin s'équiper avec scepticisme, son regard douteux était bien entendu caché par son heaume pourpre... Avec détâchement il braqua son regard sur l'étendue aride.

-Vous n'avez pas l'air très expérimenté comme éclaireur... De plus il faut prévoir certaines choses et situation... Si vous croyez pouvoir tenir la chaleur et le soleil dans une armure... Si vous voulez venir vous n'avez qu'à le faire mais je n'attendrais pas si vous me ralentissez...

Il se tût et porta une main en visière, le désert n'avait pas l'air de vouloir finir...

-Prévoyez de l'eau...

Le problème de la subsistance était réglé en ce qui le concernait, il n'avait besoin que de boire et d'humidifier son corps pour le conserver en bon état... Pour ce qui était de la nourriture... Il se passait bien de se nourrir... du moins pas d'aliment physique... Mais plutôt dans la vie elle même...

Haaaaaaaaaaa!!

Earth se réveilla avec une atroce douleur. Celle-ci lui déchirait tout le corps, principalement les bras. on pouvait voir sur son visage le mal qui se propageait en lui au moments même. Tout ses muscles s'étaient tendus, quand soudainement une ancienne cicatrice s'imprima de nouveau dans le visage de l'astrologue!!

- Mais qu'est-ce qu...??

Jamais une telle chose ne lui était arrivée, c'était inhumain. Quelques minutes plus tard, la douleur s'était estompée et tout les muscles se détendaient l'un après l'autre. Quand le tout se termina, l'homme se remit sur pied et s'étira longuement. Il sentait une nouvelle force jaillir de ses peaumes, se regardant dans le miroir de la tente, torse nu, Earth remarqua ses muscles qui avaient repris force et endurance. Bien qu'aussi vieux, il décida d'empoigné sa bonne vieille épée de combat malgré le fait qu'elle soit émoussé. Elle paraissait légère comme l'air et il pouvait à nouveau la manier comme lors de sa jeunesse et des grandes guerres qu'il avait accomplies.

Earth sorti de sa rêverie, comment ce fesait-il qu'il avait une telle vivacité? Et combien de jours s'était écoulé depuis son évanouissement?

Il lui faudrait retourné à son château un de ces jours pour y découvrir le pourquoi de tout ça. Son corps bénéficiait d'une nouvelle "vie" mais son esprit était toujours hanté par ces histoires méconnues. Il y avait souvent aperçu, pendant son inconscience, Quarions au combat et lui même à l'entraînement! Mais ces faits, il n'avait jamais eu lieu: pourquoi son esprit lui inventerais de telles sottises? À moins que l'on ne l'ai fait sombré dans une espèce de métamorphose?? Car, cette vivacité, cette nouvelle animation lui était tout aussi méconnue, on aurait pu dire qu'elle s'était enclenché lors de l'histoire de Quarions voire quand Earth s'était mis à douter de lui.

Beaucoup trop de questions tourmentaient notre astrologue et maintenant qu'allait-il faire? Si la théorie de l'histoire de Quarions était vrai! C'étais sûrement que son âme avait détecté une sorte de danger ou autres choses malsaines: advenant le cas contraire, il y avait aucune hypothèse...

Dès maintenant, il débuterait une mémorable ou méprisable aventure en accomplissant tout aussi bien ce qu'il avait entrepris avec l'Hiver de Fimbul. La découverte de son passé, ce qu'il n'aurait jamais cru, se produisait maintenant en lui!! Ses yeux s'emflammèrent d'une énergie que nul n'avait jamais connu.

Il replia fermement ses doigts sur la poigne de son épée et assena un coup dans la "porte" de la tente. Sourire en coin, il se dit:

- Cela ne vient que commencer!!

Le Meneur et Quarions s’éloignaient du groupe des Seigneurs de Fimbul. Arrivés devant la tente du chef de camp, l’Ylmer invita Quarions à y entrer d’un geste et avant d’y entrer recommanda avec force à Serlan :

- Surtout pas d’enthousiasme débordant. Je ne veux pas que le sang soit coulé même si cela va à l’encontre de nos traditions. Ils ont une quête importante à faire et je pense que notre survie dépend de leur réussite. Toi-même tu as vu les premiers signes. Je te nomme garant de leur sécurité, Fils. Qu’il ne leur arrive rien ! Va maintenant.

- Qu’il en soit comme vous le souhaitez.

Et Malgré la désapprobation, le jeune Ylmer s’en retourna auprès de ses frères pour les contrôler sous l’œil scrutateur du Meneur. Puis ce dernier entra à la suite de Quarions pour parler de choses sérieuses. De choses qui pourraient s’avérer vital pour eux dans les prochaines heures.

En entrant, Quarions fut invité par Yselan à s’asseoir sur un siège léger et pliable. La tente semblait avoir gardée la douceur nocturne qui convenait bien aux conseils. Yselan servait à Quarions un rafraîchissement lorsque son mari entra et vient lui parler à voix basse. Quelques secondes plus tard, elle sortit de la tente en hâte laissant son mari et leur hôte converser de leur affaire.

- Votre départ me semble bien précipité. Je pensais que nous avions davantage de temps pour discuter de votre quête. Enfin, je m’efforcerai de vous transmettre tout ce qu’il y a de bon à savoir pour traverser ces terres sans trop de problèmes.

- Soyez en remercié, Meneur. Nous avons apprécié votre hospitalité et aussi votre tolérance à notre égard.

- J’ai de bonnes raisons d’être aussi accommodant. Enfin, peut être pourriez vous me dire quelle est votre destination. Pas besoin de me donner un lieu précis, une idée générale m’ira.

- Nous comptons aller au sud. Si vous connaissez des villes côtières dans lesquelles il est possible d’obtenir un navire, vous nous aiderez à poursuivre notre quête.

-Hum… Je sais qu’ils existent plusieurs cités portuaires au sud de notre Terre. Je ne serai pas capable de vous en dire plus à leur sujet car mes connaissances sur ces endroits sont basées sur d’anciennes sources et elles n’ont pas été actualisées depuis bien des générations. Une ville de nains a été construite à la frontière il y a quelques années. Elle s’est agrandie assez vite grâce aux minerais trouvés. Il serait peut être bon pour vous et vos compagnons d’y aller afin d’obtenir des informations pour votre prochaine étape. Mais méfiez vous de ces nains ! D’après ce que j’ai entendu, des groupuscules n’hésitent pas à brutaliser les honnêtes passants. N’hésitez pas à montrer vos armes. Malgré cela, je pense que vous ne risquez pas grand-chose avec un groupe comme le vôtre. Je pense que vous devriez atteindre cet endroit en moins d’une semaine. Après, seule votre célérité peut dire en combien de temps vous y parviendrez. Je ne vois que cette ville pour vous permettre d’aller au Sud.

- Y a-t-il une piste pour y aller ? Nous ne sommes pas habitués à nous diriger dans ces grandes étendues sableuses. Le moindre signe serait le bienvenu.

- Une piste ? Non. Du moins pas à proprement parler. Des Ylmerins seraient capables de les voir mais je doute que ce soit votre cas. Si vous décidez de poursuivre votre route vers ce trou à Nains, il serait bon que l’un de vos compagnons ou vous-même puisse se servir du ciel comme carte. Elle se trouve presque vers le Sud Est en partant d’ici. Si vous êtes capable de suivre cette direction, voici des indications : A mi chemin vous allez tomber sur un petit massif. En cas de nécessité, vous y trouverez des sources. Mais mieux vaut ne pas s’y aventurer. Le camp qui y a élu domicile n’est pas très accueillent et occupe le versant nord. Si vous ne vous faites pas remarqué, vous n’aurez plus rien à craindre de notre peuple. Dans le cas contraire… Et bien vous risquez d’y laisser des plumes. Même si vous êtes braves, nous avons développé depuis bien des générations un sens pour les combats et nous pouvons nous montrer acharnés. Après ce relief, le désert cède peu à peu la place à une plaine aride. La progression devrait s’améliorer. La ville se voit d’assez loin dans cette cuvette. Voilà les seules indications que je peux vous apportez.

- C’est bien peu. Enfin, il faudra s’en contenter je suppose. On ne devrait pas trop longtemps sécher ici et nous serons prudents lorsque nous approcherons du camp de ce massif.

- Il n’y a pas que les Ylmerins à craindre. Les animaux dangereux pullulent dans ce désert pour les étrangers. Le mieux à faire pour éviter serpents, scorpions ou autres insectes et de vous munir d’un bâton et de marteler le sol en marchant. L’onde de choc devrait les faire fuir. Le Soleil est aussi un ennemi. N’hésitez pas à vous protégez la journée. Et dès qu’un des vôtre semble faiblir, arrêtez vous un instant à l’ombre.

- Il est difficile de trouver de l’ombre par ici. N’y a-t-il rien d’autre à faire ? Ne peut on pas éviter d’arriver à un tel état ?

- Bien sûr qu’on peut éviter cette état. Protégez vous le plus possible du Soleil aux heures les plus chaudes et ça devrait limiter le problème. Buvez régulièrement et mangez quelque chose. Ne vous inquiétez pas, je vais vous faire quelques dons pour vous aider.

- Vous êtes généreux. Peu de personnes acceptent de venir en aide à des personnes inconnues. Nous nous souviendrons de vous.

- Vivez comme nous ici et vous comprendrez pourquoi nous sommes aussi généreux Quarions. Yselan a du finir de faire les préparatifs. Sortons. Je regrette de ne pas avoir pu m’entretenir plus longtemps avec vous avant votre départ. Il y a de nombreuses choses que vous auriez mieux fait de connaître. Enfin, vous deviez vous en sortir avec un tel groupe.

Le Meneur soupira. Trop de détails insignifiants en apparence pouvait se montrer important par la suite. Mais le temps jouait en leur défaveur. La chance devrait se mêlait à la partie pour que les Seigneurs de Fimbul s’en sortent sans problème.

Serlan observait scrupuleusement les directives du Meneur. Bien que les Ylmerins arboraient toujours un visage de prédateur, rien de fâcheux n’arriva. Le jeune homme avait depuis longtemps acquit une grande autorité auprès des siens par sa générosité et son savoir faire. A ses côtés, Yselan avait préparé plusieurs sacs. Lorsque le Meneur revint avec Quarions, il déclara :

- Voici de quoi vous aidez dans votre périple. Nous vous avons préparé de la viande séchée et des fruits secs pour une semaine. J’ignore quelles sont vos réserves mais ceci vous aidera à passer le désert si vous ne vous perdez pas. Ces outres contiennent de l’eau. Je ne sais pas pour combien de temps vous en aurez car nous n’éprouvons pas les mêmes besoins. Pour le même nombre que vous, les Ylmerins peuvent marcher pendant une bonne semaine. Enfin, souvenez vous que des sources jaillissent dans le petit massif. N’y allez qu’en cas d’absolue nécessité. Je vous demande de me pardonner d’insister autant mais il est dangereux de se frotter à ce camp en ce moment… Ne vous nourrissez que de ce que vous avez. Vous n’avez pas le temps d’apprendre les animaux comestibles. Il me semble qu’Yselan a préparé des vêtements plus appropriés à la vie dans le désert. Ils sont légers et offrent un bon camouflage pour passer inaperçu. A vous de voir si vous souhaitez les utiliser. Ces voiles vous seront utiles si le vent se met à souffler. Si l’un de vous est trop sensible à la chaleur, vous pouvez les humidifier. Cela vous procurera un sentiment de fraîcheur le temps de vous reprendre. Je peux aussi vous fournir une tente légère si vous le souhaitez ainsi qu’une Kashrak pour porter vos vivres et vous fournir du lait. C’est une bête robuste et bien adaptée aux conditions d’ici. Lorsque vous arriverez en ville, vous devriez trouver des Ylmerins pour la revendre.

- Merci de votre aide. Je ne sais pas si nous pouvons accepter autant de votre part. Bien sûr nous apprécions votre geste mais là ça en devient presque indécent. Peut être…

- Non Quarions. Je vous l’ai dit j’ai mes raisons de le faire. D’anciennes prophéties nous informent qu’un jour nous sortirons de ce désert pour retrouver la Terre de nos ancêtres si événement venait à se produire. Et un des signes avant coureurs vient de nous parvenir. Nous devons vous aider pour notre survie. N’abandonner pas votre quête Quarions ! Notre avenir est entre vos mains.

"J'ignore ce qu'est cette chose, mais elle se dirige droit sur nous" marmonna Red entre ses dents.

Ceux qui marchaient derrière avaient maintenant apperçu le monstre qui se montrait de toute évidence peu accueillant envers les arrivants. Tous brandissaient déjà leurs armes, prêts à affronter la chose des sables.

Bandant son arc, Red tira sur la créature, mais en vain; les flèches rebondissaient sur la chose sans même sembler la chatouiller...

"Ne gaspillez pas vos flèches pour rien, dit-elle, même des flèches elfiques ne touche pas cette horreur. Si quelqu'un a une idée de ce que c'est et de comment on s'en débarasse, c'est le temps où jamais de le dire!"

Kamaster ne dégaina aucune arme, il savait très bien que ce serait inutile contre une telle créature, il passa en revue les sorts qu'il connaissait et fut surpris de ce demander ce que le sang de cette créature pouvait goûter, il secoua la tête et tenta de trouver un sort utile.

Il sortit un petit grimmoire d'une de ces nombreuses poches et commença a la parcourir rapidement des yeux.

Matheus s'étant jusqu'ici montré discret, avait vu un peu après les autres l'immense vers sortir des dunes. C'était la première fois depuis le début du voyage qu'il était vraiment dans une impasse. Décidemment, ce devais être ce monstre qui avait eu raison de la petite créature invoquée plus tôt.

Il repassait en revue tout ce qu'il connaissait, mais rien ne lui venait à l'esprit, jusqu'à ce que...

-Il ne faut plus bouger du tout! La plupart des créatures désértiques se repèrent aux vibrations qui parcourent le sable. Le mieu serait de jetter tout ce qui est inutile, mais vraiment inutile, plus loin, en une masse compacte. Peut-être ces chocs attireront-ils son attention si nous restons immobiles. Par contre, si ca ne marche pas, je crois bien que s'en sera fini pour plusieurs d'entre nous.

Sur ces mots, il jetta plusieurs sacs de cuirs qui contenais une sorte de gelée dans le sable, plus loins du groupe.